Aperçu
Il s'agit d'un ravageur d'une importance économique énorme, qui a initialement affecté les pommes de terre et qui, ces dernières années, est devenu un problème pour d'autres cultures de solanacées comme les tomates, les poivrons, les aubergines et le tabac. Le psylle de la pomme de terre était considéré comme un ravageur mineur jusqu'à ce que l'on découvre qu'il était responsable, directement et indirectement, de graves dégâts dans les cultures, ces derniers étant la principale source de préoccupation et se révélant difficiles à contrôler. Dans ce contexte, l'exportation de fruits provenant de cultures sensibles vers certaines parties de l'Europe et l'importation au Mexique sont difficiles, car Candidatus Liberibacter est considéré comme un organisme de quarantaine.
Cycle de développement et caractères morphologiques du psylle de la pomme de terre/tomate
Les œufs sont de forme ovoïde et de couleur jaune-orange vif. Ils sont attachés à un fil qui les relie à la surface des feuilles et se trouvent sur la face inférieure et le bord des feuilles. L’éclosion a lieu entre trois à sept jours après la ponte. Ils passent par cinq stades nymphaux. Ils se caractérisent par leur aspect ovoïde plat, des yeux rouges distinctifs et des fils cireux autour du corps. Le cycle de développement complet dure environ de 12 à 24 jours, pendant lequel ils changent visiblement de couleur au cours des différents stades, en commençant par l'orange, puis le jaune verdâtre, et enfin le vert. Au moment de l'éclosion, les adultes ont une couleur vert jaunâtre et des ailes blanchâtres, qui deviennent transparentes avec le temps, et leur corps devient brun foncé ou noir avec des lignes blanches ou jaunes et une bande blanche distinctive sur l'abdomen. Ils sont de petite taille (environ 2,5 mm) et vivent entre 20 et 60 jours.
Dégâts et symptômes
Les principaux dommages directs, causés par les nymphes du psylle de la pomme de terre en s'alimentant, sont connus sous le nom de « jaunisse à psylles », ce qui entraîne un retard de croissance, une faiblesse des nouvelles feuilles, une chlorose ou une coloration rouge ou pourpre des bases et entre-nœuds des feuilles, et une mauvaise qualité des fruits. La bactérie Candidatus Liberibacter solanacearum, transmise par le psylle de la pomme de terre, amplifie les dégâts qu'il cause en se nourrissant et provoque la « chips zébrée » chez la pomme de terre. Les dégâts indirects sont les plus graves, car les conséquences sont vastes et il n'existe ni « solutions » ni « remèdes » aux problèmes causés. Les psylles propagent la maladie dite du purple-top chez les pommes de terre et le jaunissement permanent chez les tomates, toutes deux très nuisibles pour les cultures touchées.